Le Canada est une destination fascinante pour les Français.
Il y en a de plus en plus qui envisagent de partir vivre dans le deuxième plus grand pays du monde avec des permis comme le PVT Canada, le visa étudiant ou encore un permis fermé mais certaines particularités peuvent surprendre les nouveaux arrivants.
Voici cinq choses qui étonnent souvent les Français lorsqu’ils découvrent le Canada.
Les prix affichés sans les taxes
La surprise à la caisse
L’une des premières choses qui surprennent les Français au Canada est que les prix affichés dans les magasins ne comprennent pas les taxes.
Que ce soit pour des articles d’épicerie, des vêtements ou des repas au restaurant, il faut toujours ajouter les taxes à la caisse. Cette pratique peut dérouter ceux qui viennent d’un pays où les prix incluent généralement la TVA.
Imaginez-vous entrer dans un café, voir le prix d’un café affiché à 3.50 CAD, et vous retrouver à payer 4 CAD une fois arrivé à la caisse.
Pour les Français, habitués à des prix TTC (toutes taxes comprises), cette différence peut être frustrante, surtout au début.
On se retrouve souvent à devoir recalculer mentalement le coût réel des achats pour éviter les mauvaises surprises.
De plus, cela complique les comparaisons de prix avec la France, car il faut toujours ajouter mentalement les taxes pour obtenir le prix final.
PS : Sans compter qu’au restaurant, il faut, en plus des taxes, ajouter le pourboire.
Comprendre le système de taxation
Au Canada, les taxes de vente varient selon les provinces.
Par exemple, au Québec, la taxe de vente provinciale s’ajoute à la taxe fédérale, ce qui donne un taux total de près de 15%.
Dans d’autres provinces comme l’Ontario, le taux peut être légèrement différent.
Cette différence régionale peut compliquer les achats pour les nouveaux arrivants, mais on s’y habitue rapidement avec un peu de pratique.
Pour comprendre comment cela fonctionne, prenons un exemple concret.
Si vous achetez un article au Québec pour 100 CAD, vous devrez ajouter environ 15 CAD de taxes, portant le total à 115 CAD.
Par contre, si vous achetez le même article en Alberta, où il n’y a que la taxe fédérale de 5%, vous ne paierez que 105 CAD.
Cette variation régionale signifie qu’il faut être vigilant et bien connaître les taux de taxes locaux pour éviter les surprises.
En outre, certaines provinces ont des systèmes de taxes harmonisés, appelés TVH (taxe de vente harmonisée), où une seule taxe s’applique à la fois au niveau fédéral et provincial, simplifiant ainsi légèrement le calcul.
Cependant, pour les Français, cela peut encore sembler complexe comparé au système unique de TVA en France.
Pour s’adapter, il est utile de vérifier les reçus et de poser des questions aux vendeurs pour mieux comprendre comment les taxes sont appliquées.
Enfin, les achats en ligne peuvent également poser des défis, car les taxes applicables peuvent varier en fonction de l’endroit où l’achat est livré.
Les sites web incluent souvent un calculateur de taxes à la caisse, mais il reste important de prêter attention aux détails pour éviter les mauvaises surprises.
En somme, bien que le système de taxation canadien puisse sembler déroutant au début, une fois familiarisé avec les taux et les pratiques locales, cela devient une seconde nature pour les résidents français au Canada (et ça créé de bonnes surprises quand on rentre en France pour les vacances)
Le CDI n’existe pas
Les contrats de travail canadiens
Contrairement à la France, où le Contrat à Durée Indéterminée (CDI) est la norme pour la stabilité de l’emploi (ou du moins le saint graal qu’il faut obtenir), le Canada ne propose pas ce type de contrat.
Et cela peut paraître surprenant, voire inquiétant pour les Français habitués à la protection qu’offre le CDI.
Au Canada, les contrats de travail sont souvent plus informels et flexibles.
Il y a simplement un enjeu de préavis à donner suivant l’ancienneté de l’employé(e) que voici :
Période d’emploi | Délai entre l’avis et le départ du travailleur |
---|---|
3 mois à un an | 1 semaine |
1 à 5 ans | 2 semaines |
5 à 10 ans | 4 semaines |
10 ans ou plus | 8 semaines |
PS : Pour une durée de moins de 3 mois, on peut-être renvoyé du jour au lendemain.
C’est un fonctionnement qui amènent les employés à être constamment performants pour sécuriser leur poste.
La flexibilité du marché du travail
Cette absence de CDI offre une plus grande flexibilité sur le marché du travail canadien.
Les employeurs et les employés peuvent ajuster rapidement leurs engagements selon les besoins du marché.
Cela permet aux entreprises de se restructurer et de s’adapter plus facilement aux changements économiques, sans les contraintes rigides des contrats à durée indéterminée.
Pour les employés, cette flexibilité peut ouvrir des opportunités intéressantes.
Les travailleurs sont souvent plus mobiles et peuvent facilement changer d’emploi pour rechercher de meilleures conditions de travail ou des opportunités de carrière plus alignées avec leurs aspirations.
Cette dynamique du marché du travail favorise également l’innovation et l’entrepreneuriat, car les individus ne sont pas liés à des contrats à long terme et peuvent plus aisément se lancer dans de nouveaux projets ou entreprises.
Cependant, cette flexibilité a un revers.
Les employés doivent être proactifs dans la gestion de leur carrière et de leurs compétences, car la sécurité d’emploi est moins garantie.
Ils doivent également être préparés à des périodes de transition entre les emplois, ce qui peut impliquer des périodes sans revenu fixe. Pour les Français au Canada qui sont à l’origine habitués à la stabilité du CDI, cette réalité peut nécessiter une période d’adaptation et un changement de mentalité.
Il n’y a pas 5 semaines de vacances
Les congés payés au Canada
Au Canada, les employés n’ont pas les mêmes avantages en matière de congés payés qu’en France.
La loi canadienne prévoit un minimum de deux semaines de vacances après un an de travail, bien que de nombreuses entreprises offrent trois semaines ou plus en guise d’avantage compétitif. Cette différence peut surprendre les Français au Canada, habitués à bénéficier de cinq semaines de congés payés par an.
La durée des congés payés varie également selon les provinces et les territoires.
La gestion des vacances par les employeurs
Les employeurs canadiens peuvent offrir des jours de congé supplémentaires, mais cela reste généralement inférieur aux cinq semaines auxquelles les Français sont habitués.
Cette différence peut nécessiter une période d’adaptation pour les Français au Canada, qui devront peut-être planifier leurs vacances de manière plus stratégique.
Certaines entreprises, surtout celles qui cherchent à attirer et à retenir des talents, proposent des programmes de vacances plus généreux, incluant des jours de congé supplémentaires, des jours de maladie payés, et même des congés sabbatiques pour les employés ayant plusieurs années de service.
Cependant, ces avantages ne sont pas garantis et varient grandement d’un employeur à l’autre.
La flexibilité des vacances est un autre aspect important à considérer.
De nombreuses entreprises permettent aux employés de prendre leurs vacances par petits segments plutôt que d’imposer des périodes fixes de congé.
Cette approche peut offrir plus de liberté pour planifier des vacances courtes tout au long de l’année.
Cependant, il est souvent nécessaire de demander l’approbation des congés bien à l’avance pour s’assurer que les besoins opérationnels de l’entreprise sont couverts.
Les politiques de report de congés peuvent également varier.
Certaines entreprises permettent aux employés de reporter une partie de leurs congés non utilisés à l’année suivante, tandis que d’autres ont une politique de « utilisez-les ou perdez-les ».
Les employés doivent donc être vigilants et s’informer des politiques de leur entreprise pour maximiser leurs avantages.
Les distances sont énormes
Voyager au Canada
Le Canada est le deuxième plus grand pays du monde par sa superficie, ce qui signifie que les distances entre les villes et les régions peuvent être vastes.
Voyager de Montréal à Vancouver, par exemple, représente une distance de plus de 4 500 kilomètres.
Pour les Français, habitués à des distances plus modestes, cela peut être difficile à appréhender.
La grandeur du territoire canadien nécessite souvent l’utilisation de moyens de transport rapides tels que l’avion ou le train pour des déplacements longue distance.
La durée de ces trajets peut varier considérablement en fonction du mode de transport choisi et de la destination, et il est important de bien planifier à l’avance pour optimiser le temps de voyage.
Les implications quotidiennes des grandes distances
Au quotidien, ces grandes distances signifient que les déplacements peuvent prendre beaucoup de temps.
Les Canadiens sont habitués à conduire de longues heures pour se rendre au travail, visiter des amis ou faire des courses.
Pour les Français, cela peut nécessiter un ajustement, surtout s’ils viennent de petites villes ou de régions bien desservies par les transports publics.
Les services de transport public sont souvent moins développés dans certaines régions éloignées du Canada (et même dans certaines grandes villes), ce qui peut rendre les déplacements plus complexes.
De plus, le climat varié du pays, des hivers rigoureux aux étés chauds, peut également affecter les conditions de voyage et nécessiter une préparation adaptée.
Il est essentiel pour les Français au Canada de s’habituer à ces réalités géographiques et climatiques pour optimiser leurs déplacements au quotidien et tirer le meilleur parti de leur expérience au Canada.
La sécurité est plus présente à Montréal
Les mesures de sécurité en ville
Montréal est souvent perçue comme une ville très sécuritaire.
Les mesures de sécurité en place, comme la présence policière régulière et les services communautaires, contribuent à cette impression de sécurité.
Les quartiers sont bien surveillés, et les taux de criminalité sont relativement bas comparés à d’autres grandes villes nord-américaines et à la France qui malheureusement ne cesse de se dégrader sur ces enjeux de sécurité du quotidien.
La perception de la sécurité par les habitants
Les habitants de Montréal se sentent généralement en sécurité lorsqu’ils se déplacent dans la ville, même la nuit.
Pour les Français au Canada, cette atmosphère sécuritaire peut être une agréable surprise, surtout pour ceux venant de régions où les préoccupations de sécurité sont plus présentes.
Le simple fait de pouvoir s’habiller comme selon ses envies pour une femme sans penser à une potentielle agression ou de multiples insultes fait la différence.
Et voilà, nous arrivons à la fin de cet article. J’espère que ça vous permettra de réaliser certaines différences entre la France et le Canada afin de vous faire votre propre avis si cela est pertinent pour vous de venir y vivre ou pas.